Selon la troisième et dernière estimation du US Bureau of Economic Analysis, l’économie américaine a progressé un peu plus vite au troisième trimestre qu’au deuxième. Malgré le resserrement des conditions financières, l’économie américaine se révèle relativement solide, grâce à la résilience de la consommation. Par conséquent, la Réserve fédérale américaine (Fed) a préféré se garder de réduire énergiquement les taux d’intérêt. À sa réunion de décembre, la Fed a revu à la hausse ses perspectives de croissance économique pour cette année et la prochaine, réduisant du même coup le nombre de baisses de taux prévues l’an prochain.

• Au troisième trimestre de 2024, l’économie américaine a crû de 3,1 % sur une base annualisée. La deuxième estimation faisait plutôt état d’une progression de 2,8 %. La croissance du troisième trimestre est la plus rapide enregistrée au Canada depuis le quatrième trimestre de 2023.
• La résilience de la consommation a été le principal moteur de croissance au cours du trimestre. Les dépenses personnelles de consommation ont augmenté à un rythme annualisé de 3,7 %. Les consommateurs américains ont fait preuve de résilience malgré des conditions financières tendues. Cette vigueur a contribué aux pressions inflationnistes élevées.
• La Fed ne prévoit plus que deux baisses de taux l’an prochain. Ces conditions économiques relativement solides contraignent la Fed à adopter une approche graduelle de réduction des taux d’intérêt. La Fed veut éviter de trop stimuler l’économie, ce qui aurait pour effet de faire augmenter l’inflation.
• La Fed surveille également le marché immobilier. Aux États-Unis, les ventes de logements existants ont augmenté de 4,8 % en novembre pour s’établir à 4,15 millions, soit leur plus haut niveau en huit mois.

La plus grande économie du monde continue de croître à un rythme relativement vigoureux malgré le resserrement des conditions financières. Ces circonstances incitent la Fed à faire preuve de prudence et à se garder d’abaisser trop vite les taux d’intérêt. La vigueur de l’économie américaine a contribué à soutenir l’activité économique mondiale. De nombreux risques, dont de potentiels droits de douane et des tensions géopolitiques, pourraient néanmoins entraver la croissance mondiale en 2025.

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