Aperçu matinal des marchés
Hier, Statistique Canada a dévoilé la balance commerciale du Canada en mai. Selon les données, le Canada a inscrit un troisième déficit commercial mensuel de suite. L’activité commerciale représente un volet crucial de l’économie canadienne. Compte tenu de la demande intérieure limitée en raison de notre faible population, les exportations sont vitales pour les entreprises canadiennes. La baisse de l’activité commerciale en mai reflète le ralentissement de la demande, tant au pays qu’à l’étranger.
- La valeur totale des exportations canadiennes a reculé de 2,6 % en mai par rapport au mois précédent, pour s’établir à 62,5 G$. Il s’agit des exportations canadiennes les moins élevées enregistrées depuis le milieu de 2023. Le ralentissement de la demande étrangère, attribuable en partie au resserrement des conditions financières, a nui aux exportations dans les derniers mois. Les exportations de métaux et de produits énergétiques ont connu d’importants replis en mai.
- La demande intérieure a fléchi en mai, plombant les importations. Les importations ont reculé de 1,6 % pour s’établir à 64,4 G$. Le Canada a acheté moins de produits énergétiques et de véhicules et pièces automobiles à l’étranger au cours du mois.
- Dans ce contexte d’importations supérieures aux exportations, le Canada a inscrit un déficit commercial de 1,93 G$ en mai, encore plus élevé que celui de 1,32 G$ enregistré en avril. C’est aussi le troisième déficit mensuel consécutif au pays, et le plus important depuis juin 2023.
- La semaine dernière, Statistique Canada a fait état d’une croissance estimative de l’économie canadienne de seulement 0,1 % en mai, qui fait suite à une croissance de 0,3 % en avril. La baisse de l’activité commerciale semble avoir entravé la croissance au cours du mois. Les exportations nettes représentent une composante clé du produit intérieur brut du Canada. Le recul de l’activité commerciale des derniers mois a contribué à ralentir l’activité économique.
Au vu du ralentissement global de l’économie canadienne, la Banque du Canada (BdC) décrétera probablement une autre baisse de taux cette année. Des réductions de taux plus nombreuses à la BdC que chez les autres banques centrales risquent toutefois d’affaiblir le dollar. Sur le plan commercial, il en résulterait des exportations canadiennes relativement plus abordables, ce qui pourrait stimuler les exportations, mais la dépréciation du dollar canadien pourrait faire grimper les prix des importations.
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