Vendredi, Statistique Canada a dévoilé les données sur le marché canadien de l’emploi. Les résultats, meilleurs que prévu, ont agréablement surpris les marchés. Il appert que, pour l’instant, les tensions commerciales n’ont pas freiné l’emploi. L’enthousiasme suscité par le rapport a toutefois été atténué par l’annonce du président américain Donald Trump sur l’imposition de tarifs douaniers de 35 % sur les biens canadiens à compter du 1er août. Par conséquent, il reste à craindre que les tensions commerciales persistantes freinent l’activité du marché de l’emploi.

• En juin, 83 100 emplois se sont ajoutés à l’économie canadienne. Il s’agit du plus important gain mensuel d’emplois enregistré depuis décembre 2024. Cette donnée a surpris les économistes sondés par Bloomberg, qui s’attendaient plutôt à une croissance nulle.
• Des hausses importantes ont été observées dans les secteurs du commerce de détail et de la santé. Les deux types d’emplois, à temps plein et à temps partiel, ont augmenté en juin. Les gains se concentrent principalement dans des secteurs qui dépendent peu de la demande américaine.
• Au Canada, le taux de chômage est passé à 6,9 % en juin, contre 7,0 % le mois précédent. Le taux de 7,0 % observé en mai était le plus haut depuis 2021. La croissance du salaire horaire moyen a ralenti pour se fixer à 3,2 % en juin. Le taux de participation est en hausse.
• Les États-Unis semblent déterminés à imposer des tarifs douaniers de 35 % sur les biens canadiens à compter du 1er août. Une augmentation des tarifs douaniers risque d’affaiblir l’économie canadienne et, malgré les données relativement robustes de juin, de nuire à l’emploi. Les deux pays poursuivent les négociations et espèrent parvenir à une entente d’ici le 21 juillet.

Le rapport de juin sur le marché de l’emploi pourrait inciter la Banque du Canada (BdC) à maintenir le statu quo le 30 juillet. La BdC devra surveiller de près l’activité économique de même que les données sur l’inflation, dont la publication est prévue pour aujourd’hui. Comme nous l’avons vu lors de récentes réunions, la BdC redouble de prudence dans l’actuel contexte de faible inflation, de ralentissement de l’activité économique et d’incertitude quant aux éventuels effets des tarifs douaniers sur les prix et la croissance économique.

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