Selon le rapport mensuel sur les marchés de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le marché pétrolier pourrait se retrouver avec d’importants surplus l’an prochain en raison d’un fléchissement de la demande de pétrole. Le ralentissement économique, en particulier en Chine, pourrait freiner la demande et exercer des pressions à la baisse sur les prix. Toutefois, l’offre devrait augmenter, surtout si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) revoit à la baisse ses réductions de productions comme prévu en janvier 2025. Ces facteurs d’offre et de demande pourraient entraîner de fortes fluctuations des prix du pétrole.

• L’AIE prévoit que l’offre de pétrole dépassera la demande en 2025, ce qui pourrait entraîner un excédent de 1 million de barils de pétrole par jour. La baisse prévue de la demande est attribuable à la faiblesse de l’activité économique en Chine, qui persiste depuis plusieurs trimestres. La généralisation des véhicules électriques et des trains à grande vitesse plombe aussi la demande, constate l’AIE.
• Par ailleurs, les perspectives de l’offre sont relativement incertaines. Les tensions persistantes au Moyen-Orient et la reprise prévue de l’offre de l’OPEP+ pourraient avoir une incidence sur la production quotidienne l’an prochain. L’AIE s’attend à une augmentation de l’offre de pétrole des États-Unis, du Canada et de la Guyane en 2025.
• L’OPEP+ a annoncé son intention de revoir à la baisse les réductions de production en vigueur, mais cette décision a été reportée à janvier 2025 en raison de la fragilité de l’économie mondiale. Dans son rapport de novembre, l’OPEP+ a réduit ses perspectives sur la demande pour 2024 et 2025.
• Les surplus attendus pourraient exercer des pressions à la baisse sur les prix du pétrole. La situation pourrait atténuer un peu les pressions que subissent les consommateurs, car les prix de l’énergie sont un facteur clé de hausse de l’inflation.

La dynamique du marché mondial du pétrole aura une incidence sur le secteur canadien de l’énergie. À l’heure actuelle, l’AIE s’attend à une augmentation de la production du Canada, mais le marché mondial du pétrole et le contexte économique pourraient l’amener à revoir ses prévisions. De plus, le président désigné, Donald Trump, a suggéré d’imposer des droits de douane sur les biens canadiens, notamment sur les produits énergétiques, suscitant l’incertitude quant à la production d’énergie canadienne.

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