L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a annoncé un recul des ventes de logements existants en février. Elle estime que c’est la baisse de confiance des consommateurs liée à l’introduction de nouveaux tarifs douaniers qui a freiné les décisions d’achat. Les tarifs douaniers vont sans doute affaiblir l’activité économique au Canada, ce qui risque d’inciter les ménages à reporter leurs dépenses et leurs décisions d’investissement. Les données sur les ventes au détail aux États-Unis publiées hier ont aussi montré une perte de vigueur chez les ménages américains, dans un contexte où les tarifs douaniers devraient faire augmenter les prix et nuire à la consommation.

• Les ventes de logements existants se sont repliées de 9,8 % au Canada en février par rapport au mois précédent. Il s’agit de leur diminution mensuelle la plus importante depuis mai 2022. Par rapport au même mois l’an dernier, elles ont reculé de 10,4 %.
• L’ACI espérait des activités de ventes plus vigoureuses en 2025, compte tenu de la baisse des taux d’intérêt et des prix relativement bas. Or, les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis ont plombé la confiance des consommateurs, poussant bon nombre d’entre eux à retarder leur achat. L’ACI a souligné que c’est un bon moment pour entrer sur le marché, en raison de la baisse des taux hypothécaires et d’une certaine embellie quant aux prix des logements.
• Les nouvelles inscriptions ont reculé de 12,7 % en février, inscrivant toutefois une hausse de 13,1 % sur 12 mois. Le prix de référence d’une maison a reculé de 4,6 % en février, par rapport à janvier.
• Les ventes au détail ont crû de 0,2 % aux États-Unis en février. Même si elle a compensé le repli de 1,2 % de janvier, la hausse de février demeure en deçà des attentes des économistes sondés par Bloomberg.

Les tensions commerciales se répercutent sur les échanges commerciaux entre le Canada, les États-Unis et d’autres économies du monde. Elles assombrissent par ailleurs l’optimisme des consommateurs, dans un contexte où les ménages ressentent l’incertitude des perspectives dans leur économie respective. Il s’ensuit une baisse de l’activité sur le marché immobilier canadien. Les perturbations commerciales ont bien souvent de vastes répercussions. Malgré les périodes d’incertitude, l’économie canadienne a toujours su se montrer relativement résiliente.

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