Le taux d’inflation annuel du Royaume-Uni, à l’instar de celui du Canada, a augmenté en octobre. La hausse était largement attendue, mais elle s’avère supérieure aux attentes. Malgré sa tendance à la baisse, l’inflation demeure un risque pour l’économie du Royaume-Uni. Par conséquent, la Banque d’Angleterre (BdA) demeure jusqu’ici relativement prudente dans ses réductions de taux. De plus, l’économie du Royaume-Uni semble déstabilisée depuis que les données ont mis au jour une contraction en septembre.

• Le taux d’inflation annuel au Royaume-Uni a atteint 2,3 % en octobre, contre 1,7 % en septembre, et a ainsi dépassé la cible de 2 % de la BdA. Les économistes sondés par Bloomberg s’attendaient plutôt à un taux annuel de 2,2 %. Le taux d’inflation de base, qui exclut les éléments plus volatils, est resté inchangé, à 3,3 %, en octobre.
• La croissance des prix des services s’est accélérée en octobre comparativement à septembre. La hausse des prix des services a beaucoup contribué aux pressions inflationnistes au Royaume-Uni. Les prix de l’électricité et du gaz des ménages ont diminué, mais suivant un rythme moindre qu’au cours du mois précédent, en raison du plafond des prix imposé par l’Office of Gas and Electricity Markets.
• Juste avant la hausse des tensions inflationnistes d’octobre, l’économie britannique s’était repliée. Le produit intérieur brut du Royaume-Uni a reculé de 0,1 % en septembre, sa première baisse depuis avril 2024.
• Selon une estimation préliminaire, l’économie du Royaume-Uni a connu une croissance de seulement 0,1 % au troisième trimestre, en baisse par rapport à 0,5 % le trimestre précédent.
• La BdA s’attend à ce que les politiques du nouveau gouvernement poussent l’inflation vers le haut à court terme, mais contribuent à soutenir une croissance économique plus vigoureuse d’ici plus ou moins 12 mois.

La BdA doit maintenir un équilibre délicat entre une inflation près de sa cible et le maintien de la croissance économique. Compte tenu de ses perspectives et des données actuelles sur l’inflation, elle pourrait s’abstenir de réduire les taux à sa dernière réunion de l’année, le 19 décembre.

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