Début novembre, les banques centrales (FED et BoC) ont décidé de ne pas réléver les taux! Ce fut suffisant pour redonner espoir aux investisseurs et les cours ont remontés presque assez pour oublier le glacial mois d’octobre. Les banquiers centraux n’ont tout de même pas manqué de rappeler que les taux allaient être élevés plus longtemps. N’empêche que les prévisions de notre côté de la frontière, sont en général de voir une première baisse de taux au 2e trimestre de 2024, prenant en compte que plusieurs secteurs sont techniquement en récession et que l’endettement pèse de plus en plus lourd. Pour les Américains, l’inflation demeure haute et il y a peu de signes de ralentissement économique, les baisses de taux pourraient tarder.
Avec ces nouvelles perspectives, le S&P TSX a vu ses cours reprendre du vif durant le mois de novembre. Cependant, il demeurait toujours en territoire négatif sur un an au moment d’écrire ces lignes avec un ratio cours\bénéfice en deçà de sa moyenne historique. Mon optimisme porte à croire que le meilleur est encore à venir pour le marché canadien dans les prochains mois, pour autant que la récession ne soit pas trop dure et que les baisses de taux se concrétisent au moment opportun.
Encore ce matin, je voyais des articles parlant de l’incontournable S&P 500, vantant sa performance annuelle. On oublie vite que l’indice avait déjà atteint 19% de croissance entre octobre 2022 et juin 2023, il atteint un sommet en juillet, pour finalement ne pas revoir ce sommet depuis. Sa performance est passée à 11.95% au 30 novembre sur 1 an. L’indice joue aux montagnes russes (rien de bien surprenant) et est techniquement au même niveau quand septembre 2021. Telle que mainte fois répétée, la croissance de l’indice est principalement concentrée sur les 7 plus grands titres. Tout ça mis ensemble, on peut donc penser qu’il y a beaucoup d’opportunités dans le marché malgré l’incertitude.
Les obligations canadiennes semblent aussi avoir repris leur rôle historique dans les dernières semaines. Elles sont plus stables et prévisibles. Bien que la courbe des taux demeure inversée, les obligations sont bien revenues comme option de choix pour la création de revenu à faible risque. Une bonne nouvelle pour plusieurs épargnants qui peuvent de nouveau se fier sur cette classe d’actif qui nous en a fait voir de toutes les couleurs dernièrement. Le portrait est cependant différent du côté américain avec des hausses de taux qui demeurent probables. Je suggère actuellement, dans une optique de revenu et de stabilité, de s’en tenir aux obligations canadiennes.
En conclusion, on peut résumer que les occasions sont toujours bien présentes dans un marché qui demeure incertain. Pour un investisseur jeune et en accumulation, les points d’entrées ne manquent pas dans les actions, bien qu’une attention particulière au niveau d’endettement des sociétés soit nécessaire. Pour un investisseur plus âgé en quête de stabilité, des sociétés dont l’endettement est faible et des dividendes sont élevés demeurent un choix de premier plan, de pair avec des obligations (canadiennes de préférence) de haute qualité.