Depuis la semaine passée, les banques canadiennes annoncent leur résultat. Sans grande surprise après d'importantes hausses du taux directeur, les résultats ne sont pas époustouflants. Voici les grandes lignes et les implications du côté investissement.
Les banques canadiennes ont fait et continuent de faire face à des vents contraires. Le ralentissement de la croissance des prêts, un rétrécissement des marges d'intérêt, des augmentations des provisions de perte sur créances et des augmentations des ratios de capitaux propres font pression. Lors de récession, les provisions pour pertes sur créances augmentent et font diminuer le bénéfice, comme les résultats de la CIBC en font état. De même, on s'attend à voir continuer à court terme le ralentissement de la croissance des prêts, particulièrement hypothécaires.
Nous nous dirigeons vers la récession la plus attendue de notre histoire, et comme à leur habitude dans cette conjoncture, les banques sous-performent. Elles agissent comme un indicateur de la santé future de l'économie pour les investisseurs. Ce qui veut aussi dire qu'une fois les pieds dans la récession, les banques auront tendance à surperformer.
Voici un tableau des performances du secteur dans les mois suivants une recession.
Beaucoup de gestionnaires, dont nos collègues de chez Gestion d'Actif CIBC, ont réduit leur exposition au secteur plus tôt dans l'année. On projette un retour complet dans les 6-12 prochains mois.
Il faut se rappeler que nous avons des signes de récession depuis déjà quelques semaines auxquelles on ajoute des coupures de poste annoncées dans le secteur bancaire. Celui-ci a aussi vécu son lot de volatilité dans les derniers mois. Nous sommes peut-être à un excellent point d'entrée.