La pandémie de COVID-19 nous a tous obligés à modifier nos comportements, mais aucune de nos nouvelles habitudes n’a été aussi particulière que l’envie de faire des réserves d’articles essentiels du quotidien. Pourtant, malgré toute l’anxiété causée par la crainte de manquer de produits de première nécessité, la ruée a été de plutôt courte durée.
Si les émotions peuvent nous amener à remplir nos étagères de provisions, il n’est pas surprenant qu’elles aient aussi une incidence sur nos décisions de placement. Lorsque l’argent est en jeu, il peut être difficile de résister au stress et à l’anxiété, même en sachant qu’on agit à l’encontre de ses intérêts. Pourtant, il faut essayer. Il peut être coûteux de laisser la peur dicter vos décisions de placement.
Ne suivez pas le courant de vos émotions
Ce que vous ressentez peut jouer un rôle important dans vos placements. Lorsque les marchés sont à la hausse, les investisseurs peuvent ressentir de l’optimisme et de l’euphorie. Dès les premiers signes d’une crise imminente, les investisseurs tentent toutefois anxieusement d’évaluer les tendances du marché. Au moment où ils obtiennent leur réponse, les marchés ont souvent déjà reculé, ce qui crée de la panique et incite à vendre pour éviter des pertes supplémentaires. Cette phase est généralement suivie d’un sentiment de scepticisme qui les empêche d’investir lorsqu’ils constatent une reprise des marchés.
Aussi douloureuses que puissent être les pertes au cours de ces périodes de volatilité, une décision hâtive pourrait être encore plus dévastatrice. En vendant sous l’effet de la panique alors que les marchés se sont déjà ajustés, vous encaisserez non seulement des pertes, mais vous raterez peut-être des occasions de les récupérer lorsque les prix se redresseront.
Soyez fidèle à votre plan
Respecter votre plan de placement représente l’une des meilleures façons de maîtriser vos émotions et d’éviter de faire à mi-parcours une correction hâtive qui pourrait nuire à vos objectifs à long terme. Un événement comme la COVID-19 peut être difficile à prévoir; toutefois, il peut s’avérer bénéfique de maintenir un portefeuille de placements diversifié avec des actifs (tels que des actions et des obligations) répartis dans divers secteurs au Canada et partout dans le monde. Aussi, gardez à l’esprit que votre portefeuille de placement est élaboré en fonction de votre horizon de placement, de votre tolérance à l’égard du risque et de vos objectifs.
« Les différents placements réagiront de façon différente à des chocs comme la pandémie de COVID-19 », explique Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC. « Certains segments du marché seront moins touchés que d’autres. Bien que la demande de pétrole soit en baisse en raison de la COVID-19, la demande de provisions est en hausse », explique-t-il. « Comme la volatilité du marché nous l’a appris à maintes reprises, il n’y a pas de meilleure protection qu’un portefeuille diversifié. »
Autres perspectives
Un choc pour le système – Des experts de Gestion d’actifs CIBC font part de leurs perspectives sur les marchés et l’économie pour la période de 12 mois commencée le 1er avril 2020.
Gérez les rumeurs
Savoir qu’il vaut mieux s’en tenir à son plan de placement est une chose, mais être en mesure de supporter la volatilité en est une autre. Le flot constant de nouvelles peut accroître votre anxiété et accentuer votre envie de vendre.
L’une des façons de résister à cette envie est de limiter la fréquence à laquelle vous examinez votre portefeuille. En ayant confiance en votre portefeuille diversifié et en respectant votre plan de placement, vous arriverez à ignorer certaines des manchettes négatives.
Le recul à court terme que nous connaissons actuellement n’aura probablement pas une grande incidence sur vos objectifs à long terme. Gardez à l’esprit que les marchés sont généralement cycliques. Chaque fois que les marchés ont reculé dans le passé, que ce soit à cause de la crise financière de 2008, de la grippe espagnole ou de la crise de 1929, ils ont toujours rebondi.
Il est difficile d’affirmer où nous nous situons dans le cycle du marché en ce moment, ce qui rend les décisions de placement impulsives si risquées. « Nous approchons probablement de ce creux, mais il est possible qu’il y ait une autre vague, affirme Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés mondiaux CIBC. Il s’agit d’une crise temporaire. Le beau temps reviendra. En attendant, nous ne faisons que gagner du temps. »
Brisez l’attachement émotionnel
Il n’est pas nécessaire que les marchés soient à la baisse pour que vos émotions influencent vos décisions de placement. Il peut être tout aussi difficile de se départir d’un placement qui a enregistré un rendement supérieur sur une période prolongée, ou encore d’une société qui vous tient à cœur.
Parfois, l’attachement à un placement peut vous empêcher de voir un changement important qui aura une incidence sur ses perspectives. Nous pouvons vous aider à prendre du recul par rapport à la situation et à éviter les liens émotifs qui pourraient nuire au rendement de votre portefeuille.
Avoir recours à une ressource impartiale peut vous aider, surtout dans des moments comme ceux-ci. Il peut être difficile de maîtriser ses émotions, mais nous pouvons vous aider à rester sur la voie de la réussite financière. Si vous souhaitez discuter de votre portefeuille de placements et de vos objectifs à long terme, communiquez avec nous. Nous espérons avoir l’occasion de discuter avec vous prochainement.