Perspectives - Optimisme prudent
Voici le numéro d’hiver 2024 de Perspectives.
Les deux derniers mois de l’année dernière ont été marqués par une remontée généralisée, presque toutes les catégories d’actif ayant enregistré de solides rendements. L’élément catalyseur a été bien entendu le changement d’orientation inattendu et hâtif de la Réserve fédérale américaine (Fed) en faveur d’un assouplissement de la politique monétaire. À l’origine de ce virage était la baisse plus rapide que prévu de l’inflation des prix à la consommation aux États-Unis. Cette baisse s’est également accompagnée de signes de difficultés économiques beaucoup moins nombreux que prévu ou que ce qui est habituel lors de telles périodes. C’est le scénario idéal. Le processus de désinflation n’a pas été aussi anodin ailleurs. Les récentes données sur l’activité économique au Canada et en Europe correspondent davantage à la récession modérée que nous avions prévue pour les deux économies.
Bon nombre de ces mêmes tendances devraient persister cette année. L’économie américaine semble résiliente : les conditions financières plus souples, la solide croissance des revenus réels et les effets positifs de la richesse sont autant de facteurs favorables aux dépenses de consommation. Il est probable que la croissance soit moins forte cette année que l’an dernier, mais elle ne sera que légèrement inférieure à sa tendance à long terme. Et avec la désinflation qui s’accélérera, la Fed abaissera probablement les taux. La question est de savoir quelle sera l’ampleur des baisses et à quel moment elles auront lieu. C’est ici que notre opinion diverge un peu de celle de la majorité des analystes du marché : selon nous, la Fed devrait commencer à réduire les taux un peu plus tard et un peu moins. Les perspectives pour les banques centrales du Canada et d’Europe sont similaires, compte tenu de la forte hausse persistante des coûts de main-d’œuvre.
Une combinaison de croissance résiliente aux États-Unis et d’assouplissement des politiques monétaires dans le monde nous incite à un optimisme prudent à l’égard des marchés boursiers. La volatilité devrait être plus élevée cette année qu’en 2023, car les marchés doivent composer avec un flux régulier de données économiques et de messages des banques centrales. Contrairement à la majeure partie de l’année dernière, où les banques centrales et le risque accru de récession représentaient un défi soutenu pour les investisseurs en actions, la volatilité prévue cette année laisse entrevoir des occasions d’investir à des niveaux plus intéressants. Les investisseurs seront probablement récompensés pour leur sélectivité et nous continuons à privilégier les solides paramètres fondamentaux et les valorisations relativement intéressantes. Le Canada et plusieurs marchés émergents, à l’exclusion de la Chine, sont dignes d’intérêt à cet égard.
Et même si la forte remontée des rendements observée à la fin de l’année dernière a fait sortir les obligations des profondeurs de l’abîme, elles demeurent intéressantes par rapport aux années précédentes. Comme c’est le cas pour les actions, la sélectivité sera essentielle, surtout au début de l’année, à mesure que les attentes des marchés seront réévaluées et s’approcheront davantage de nos prévisions. Les titres à revenu fixe devraient offrir aux investisseurs des occasions intéressantes tout au long de 2024.
Nous espérons que les commentaires de nos équipes présentés dans ce numéro de Perspectives vous aideront à mieux comprendre les marchés en 2024.
À Gestion d’actifs CIBC, nous nous engageons à fournir des analyses des marchés et des placements ainsi que des recherches de premier ordre. J’espère que notre revue trimestrielle des marchés et nos perspectives économiques vous seront utiles pour trouver les bonnes stratégies de placement qui cadrent avec les objectifs et les attentes de votre portefeuille. Si vous avez des questions ou si vous souhaitez discuter de nos perspectives et de nos commentaires, veuillez communiquer en tout temps avec votre conseiller ou un représentant de la Banque CIBC.