Perspectives - Été 2024
Perspectives - Les perspectives de placement demeurent favorables, mais les risques politiques augmentent
Voici le numéro d’été 2024 de Perspectives.
Les perspectives économiques mondiales s’améliorent. Le frein à la croissance imposé par les banques centrales s’amenuise et les conditions financières semblent raisonnablement équilibrées. Les signes de reprise évoqués dans le dernier numéro de Perspectives progressent; le nombre de pays qui font état d’un raffermissement graduel de la croissance a augmenté. Les États-Unis n’en font toutefois pas partie. Il y est plutôt question d’un léger ralentissement selon les données : la croissance semble passer d’un rythme effréné non durable à une cadence plus conforme à la tendance à long terme de l’économie américaine. La reprise de la croissance mondiale n’empêchera vraisemblablement pas un nouveau ralentissement de l’inflation. Tout particulièrement, les récentes données du secteur des services aux États-Unis ont fléchi. Si cette tendance se maintient, la Réserve fédérale américaine (Fed) commencera probablement à assouplir sa politique monétaire, alors que de nombreuses autres banques centrales s’apprêtent à faire de même durant les 12 prochains mois.
Nos perspectives favorables concernant la macroéconomie justifient également un optimisme prudent à l’égard des marchés des actifs. Nous pensons que les actions – en particulier celles ayant les paramètres fondamentaux les plus solides et les valorisations les plus intéressantes – et les titres à revenu fixe s’en tireront raisonnablement bien au cours des 12 prochains mois. Utilisés conjointement, ces instruments devraient procurer des rendements relativement intéressants aux investisseurs dans les portefeuilles équilibrés traditionnels.
Comme toujours, il est primordial d’évaluer la taille et la source des risques associés à ces perspectives relativement favorables. À l’heure actuelle, les risques politiques semblent poser un défi plus important pour les marchés et la confiance des investisseurs que les données économiques ou les décisions futures sur les taux directeurs des banques centrales. La volatilité découlant d’événements politiques spécifiques a déjà augmenté dans plusieurs marchés, notamment en Europe et en Amérique latine. On peut soutenir que les risques politiques les plus importants ne se sont pas encore manifestés étant donné que les élections américaines de novembre sont de plus en plus liées à l’évolution des cours. Cet événement est souvent associé à des rendements boursiers positifs et à une volatilité accrue. Cette fois-ci, la valorisation initiale des marchés boursiers américains rend beaucoup plus difficile la réalisation d’un gain considérable. En revanche, la volatilité demeure faible de façon générale sur les marchés et devrait augmenter à l’approche de cet événement, surtout compte tenu de la polarisation actuelle de la politique américaine.